[blockquote align= »left » author= »Richard Leclerc »]La violence, ce n’est pas toujours frappant, mais ça fait toujours mal.[/blockquote]

Le saviez-vous ? Dans le monde, une femme sur trois (03) est victime de violence physique ou sexuelle, la plupart du temps par les œuvres de son conjoint (OMS, 2013) ; près de 750 millions de femmes et de filles actuellement en vie ont été mariées avant l’âge de 18 ans (UNICEF, 2017) ;  environ 120 millions de filles dans le monde ont déjà été forcées à avoir des relations sexuelles ou à s’adonner à d’autres actes sexuels à un moment donné dans leur vie (UNICEF, 2014). Mais qu’en est-il de l’Afrique ?

L’OMS nous révèle qu’en Afrique subsaharienne, le taux de violence par un partenaire intime dépasse largement la moyenne mondiale de 6,4 %. C’est l’Afrique centrale qui détient le record, avec un taux de 65,6 %, suivie par l’Afrique de l’Ouest (41,8 %). En Afrique subsaharienne, le mariage avant l’âge de 18ans concerne plus du tiers des jeunes filles.

La complexité du mot « violence » fait que l’on ne peut l’aborder d’un point de vue unanime. Plusieurs définitions existent pour ce mot, mais toujours est-il que l’on s’accordera sur le fait qu’elle implique restriction de liberté, exercice de force et tristesse. La violence à l’égard de la gent féminine n’est pas rattachée à un pays, une région, une religion ou une culture en particulier. Elle est présente dans tous les pays, dans toutes les couches sociales, les groupes ethniques ou culturels, il s’agit d’un fait social mondial. Toutefois, les recherches révèlent que les facteurs pourraient varier. Dans certaines localités du Bénin, des filles sont encore mariées au nom de la culture avant l’âge de 18ans parce qu’elles ont eu leur premières règles et n’ont pas le droit d’avoir les secondes chez leurs parents ; des femmes au nom de la tradition subissent encore les coups, injures et humiliations sans pouvoir se défendre ; des femmes instruites au nom du mariage se voient refuser le droit d’exercer leurs professions sous prétexte que la femme est faite pour la maison, brisant ainsi leur rêve de faire partie des grandes instances de prises de décision.

VioLenCe, c’est juste un mot de trois (03) syllabes mais dont les formes et manifestations sont très diversifiées et présentent un large éventail d’agressions qui sont généralement réparties en six (06) catégories.

  • La violence physique : Cette forme de violence est la plus visible: coups, blessures, fractures, etc.
  • La violence psychologique : sous une forme verbale ou non-verbale : dénigrement, humiliation, attaques verbales, scènes de jalousie, menaces, contrôle des activités, tentatives d’isolement des proches et des amis pouvant aller jusqu’à la séquestration etc.
  • La violence sexuelle : relations sexuelles sans consentement et/ou sous la contrainte, viol etc.
  • La violence sociale : les mutilations génitales féminines, le mariage forcé et précoce, le gavage, la répudiation, le lévirat etc.
  • Violences sur les enfants : mariage d’enfants, trafic d’enfants, travail d’enfants, maltraitance, phénomène de vidômingon (enfants placés) etc.
  • La violence économique : privation de moyens ou de biens essentiels, contrôle ou spoliation, parfois même lorsque la femme a une activité rémunérée.

La violence à l’égard des femmes est devenue à notre époque un fait social courant suscitant ainsi la nécessité d’agir et l’implication de tous en vue de l’éliminer. De ce point de vue, nous devons penser à une synergie d’action, promouvoir l’éducation pour tous et le maintien des jeunes filles à l’école, favoriser l’égalité entre les sexes afin de construire un monde meilleur où filles, garçons, hommes, femmes sont épanouis, heureux, libres et jouissent pleinement de leurs droits. Nous ferons ensemble le voyage au cœur de ces formes de violences tout au long de notre aventure ici.

Restez donc câblés et n’oubliez pas de donner de l’amour à tous ceux qui en ont besoin autour de vous parce que nous avons tous le droit d’être heureux.

Obinrin, salut !!!

Irmine Fleury Ayihounton

Irmine Fleury Ayihounton

Béninoise née le 12 Avril à Cotonou, je suis Spécialiste en Développement Communautaire et je poursuis actuellement une maîtrise en santé publique à l'Université de Montréal. Je m'investis au quotidien sur les questions de santé de reproduction, de leadership et développement des filles et femmes d'Afrique.

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